Elhadj Boubacar

Guinée : la peur des coupeurs de route

En Guinée, le problème des coupeurs de route est un phénomène endémique, il apparait très souvent à des moments précis de l’année, comme par exemple à l’approche des fêtes musulmanes de l’Eid El Fitr marquant la fin du ramadan ou de l’Eid El Kebir, mais aussi en période de fin d’année. Je vous raconte là mon voyage de N’Zérékoré au sud du pays vers Labé au nord.

Réveil, 6 h du matin, toilettes et direction la gare routière, ici, on est accueilli par « grand c’est Conakry? Grand, il reste une place pour Labé, grand le minibus là est rempli,… » chaque chauffeur ou autre chômeur de la gare (qu’on appelle ici cocceur) drague le passager. Je me rends au bureau des transporteurs où j’achète mon billet vers 7 heures.

Le billet acquis, je me rapproche du véhicule avec ma petite valise que je mets à disposition du chauffeur. S’en suivra environ trois heures d’attente durant lesquelles, les autres passagers du véhicule arrivent. Chauffeurs et acolytes discutent les prix des bagages, un petit sac se négocie entre 10 000 GNF et 20 000 GNF (1,2€ – 2.5 €) et les bagages sont attachés sur le toit du véhicule.

9h 45, c’est l’heure du départ, je me mets à ma place, derrière le chauffeur sur une Renault 21, trois autres personnes montent sur la même banquette dont deux nourrices, les portes refusent de se fermer, on ne peut pas contenir, je suis donc obligé de changer de place avec un autre de devant qui est moins corpulent, et top c’est le départ un peu avant 10h.

Dès le départ, des discussions s’engagent : une passagère venant de la Côte d’Ivoire, rappelle que lors de sa dernière venue au pays, on ne pouvait pas rouler de nuit à cause des coupeurs de route. Le chauffeur confirme que cela est toujours d’actualité, « la semaine dernière, en une seule nuit, cinq véhicules ont été attaqués par des bandits entre Faranah et Mamou » conclut le chauffeur. L’inquiétude monte chez les passagers, alors que le chauffeur lui, avait déjà l’esprit préparé. Chacun se met à calculer l’heure à laquelle on arrivera à telle ou telle ville.

Racket des forces de l’ordre

Dès la sortie de Nzérékoré, on rencontre la première unité de gendarmerie. Ces unités de gendarmerie mobile sont déployées, selon les autorités, pour lutter contre les bandits de grands chemins. Leur objectif est donc de sécuriser les usagers de la route, « renforcer la sécurité des usagers mais aussi et surtout minimiser les infractions génératrices d’accident de la circulation » indiquait le ministère de la sécurité en octobre 2021, lors du déploiement de ces unités.

Cette unité de gendarmerie est stationnée pile à l’endroit d’un dos d’âne où le chauffeur est obligé de ralentir. L’agent siffle, le chauffeur s’arrête et lui remet un billet de 10. 000 GNF. Et c’est comme ça à l’entrée et à la sortie de toutes les grandes villes traversées ! Curieux, je demande au chauffeur : cet argent c’est pour quoi ? « C’est toujours comme ça, si tu ne donnes pas, ils prennent ton numéro d’immatriculation pour t’arrêter et te fatiguer à ton prochain passage » répond-t-il.

Les gendarmes qui sont donc censés protéger les usagers de la route et lutter contre les infractions génératrices d’accidents, se transforment en racketteurs et tous les chauffeurs ont fini par l’accepter et s’y habituer.

La mauvaise réputation de Mamou et de ses environs

« Tous les Guinéens connaissent la route nationale 1 pour y avoir passer des heures interminables entassés dans les taxi-brousses ou même sur le toit » disait l’autre, mais tous les guinéens connaissent aussi qu’il n’est pas prudent de rouler de nuit sur certains tronçons.

19h à Faranah, le chauffeur accélère, il veut coûte que coûte arriver à Marela avant la grande nuit. 21h, arrivée à Marela et donc pari réussi. Le chauffeur se gare là et dit d’attendre ses amis, les autres chauffeurs, pour rouler en convoi parce que selon lui, « d’ici à Mamou, les coupeurs de route attaquent trop, donc on va attendre les deux autres qui vont à Labé ».

Quelques minutes après, ils arrivent et c’est le départ du convoi de quatre véhicules vers Mamou. Dans le véhicule, tout est calme, l’heure tourne, 22h, 23h, nous rencontrons de rares véhicules et motos. Chaque croisement est une source d’inquiétude, les coupeurs de route ont l’habitude d’utiliser des motos pour braquer, donc à chaque fois qu’on aperçoit une moto, devant ou derrière c’est l’inquiétude jusqu’à ce qu’elle passe.

Ainsi se maintien la mauvaise réputation de Mamou, que ce soit sur le tronçon Mamou – Faranah, Mamou – Kindia ou Mamou – Dalaba et Mamou – Dabola : Les attaques sont fréquentes. Heureusement pour cette fois, nous arriverons à Mamou et même à Labé sans ce problème que nous craignions tant !


Les coups d’État en Afrique servent-ils à quelque chose ?

L’on est tenté de croire qu’après toute la mauvaise gouvernance à laquelle nos États peuvent être confronté, un coup d’État vient mettre un terme à cela, redonner de l’espoir aux populations et poser les bases pour qu’une telle situation ne se reproduise plus. Mais hélas, les coups d’État assez récurrents en Afrique n’ont jamais ou très rarement résolu les problèmes fondamentaux des États.

Pour parler de cela, nous allons nous baser sur la situation au Burkina Faso qui est pareille à celle de la Guinée, mais aussi du Mali, de la Guinée Bissau… c’est-à-dire des coups d’État chaque décennie pour enfin le même résultat. Nada, rien!

Le Burkina Faso champion des coups d’État est indépendant depuis le 5 août 1960 et seulement un peu plus de cinq années après, le président Maurice Yaméogo est évincé du pouvoir par un coup d’État mené par le lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana.

En 1977, il fait rédiger et adopter une nouvelle constitution et se fait réélire président la même année. Il restera au pouvoir pendant plus de quatorze années.

En novembre 1980, trois années après son élection, les enseignants déclenchent une grève qui est suivie par plusieurs autres secteurs, suite à cette grogne, le colonel Lamizana est aussi évincé du pouvoir par un groupe de militaire regroupé au sein du Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN) et mené par le colonel Saye Zerbo. Comme toujours, les putschistes annoncent des réformes et promettent le paradis.

Rebelote, le 07 novembre 1982, un groupe de militaire conduit par le commandant Jean-Baptiste Ouedraogo démet le colonel Zerbo et s’installe à la présidence du Faso, même discours, des reformes annoncées, etc.

En 1983, un coup d’État porte à la tête du pays le capitaine Thomas Sankara. Le révolutionnaire adepte de Che Guevara et de Castro met en place des réformes et est adoubé par les populations, l’euphorie sera de courte durée.

Quatre années après, le 15 octobre 1987, le capitaine Sankara est assassiné pendant un coup d’État et remplacé par le capitaine Blaise Compaoré, lui aura la plus grande longévité au pouvoir au Burkina, mais n’échappera pas à la tradition du pays. En 2014, Blaise annonce sa volonté de modifier sa constitution pour se présenter pour un énième mandat, c’est la pilule de trop à avaler, le peuple se révolte, le 31 octobre Blaise est destitué et remplacé par Michel Kafando comme président par intérim, mais quelques mois après, les forces spéciales arrêtent le président et son Premier ministre Isac Zida, Kafando sera ensuite rétabli dans ses fonctions.

Des élections sont organisées, le 29 décembre 2015, Roch Marc Christian Kaboré est investi Président de la république, il est réélu le 29 novembre 2020 pour un second mandat. Mais une année après, éternel recommencement, un groupe de militaires s’empare du pouvoir et installe à la tête du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration.

Des reformes sont annoncées: la refondation de l’État, la restauration de l’intégrité du territoire, etc. Une transition mise en place et la junte promet un retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable. Mais en attendant cela, on peut se faire une idée sur le prochain putsch dans le pays des hommes intègres.

 


Guinée: situation du numérique en 2021

We Are Social et Hootsuite ont rendu disponible leur rapport sur la situation du numérique dans le monde. Dans cet article, nous allons passer en revue la situation en Guinée.

Pour commencer, rappelons la situation du numérique dans le monde. En janvier 2021, la population mondiale s’élève à 7.83 milliards de personnes, dont 56,4% d’urbains. 66,6% de cette population utilisent des téléphones mobiles, soit un total de 5,22 milliards de personnes. 4,66 milliards d’humains utilisent internet.

En Guinée, comme partout ailleurs, les utilisateurs d’internet et de la téléphonie mobile augmentent année après année. En Guinée, le nombre d’internautes est, en ce début d’année 2021, de 2 910 000 personnes avec un taux de pénétration d’internet de 21,8% soit une augmentation de plus de 13,9% par rapport à l’année dernière.

Quels appareils sont utilisés pour accéder à internet ?

82,6% des internautes guinéens accèdent à internet avec leurs téléphones mobiles, alors que 15,9% utilisent des ordinateurs et seulement 1,5% se connectent via des tablettes.

Au niveau des navigateurs web, Google Chrome est le navigateur le plus utilisé en Guinée, avec un pourcentage de 59,6%, viennent ensuite: Opera (27,4%), Safari (4,7%), Samsung Internet (3,1%), Firefox (1,6%), Microsoft Edge (1,5%)…

Quels sont les mots clés les plus recherchés sur Google ?

Les mots-clés Guinée, Livescore, Guinee, Guinée Games, Guinee Games, Tubidy, Real, Google, PMU sont les plus recherchés par les internet guinéens comme vous le voyez à l’image ci-bas.

Les réseaux sociaux

A ce jour, nous avons deux millions d’utilisateurs des réseaux sociaux soit un total de 15% de la population guinéenne selon le rapport. Facebook reste le réseau social le plus utilisé, et 99,7% des usagers de Facebook, y accèdent via des téléphones mobiles, et 0,3% via ordinateurs.

Android reste le système d’exploitation le plus utilisé des internautes guinéens avec 65,8% d’internautes qui l’utilisent, suivent après: iOS avec 6,4%, Samsung Os 1,3% et Kai Os 0,2%.


Covid-19 : quel avenir pour l’année scolaire en Guinée ?

La Covid-19 frappe le monde depuis maintenant plusieurs mois, en Guinée comme dans plusieurs autres pays africains, les écoles sont fermées depuis le mois de mars. On arrive au mois de juin, durant lequel les examens de fin d’année sont faits d’habitude.

Les examens sont compromis, du moins pour le moment. Les cours sont loin d’être terminés en Guinée, où les écoles sont fermées depuis mars, même si le gouvernement à travers le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation a mis en place une plateforme en ligne pour permettre aux élèves de suivre des cours à distance, depuis leur smartphone et ordinateur. Des cours sont aussi diffusés à la télévision nationale pour les classes de 6e, 10e et de Terminales.

Qu’en est-il de ces cours en ligne ?

La plateforme Mboore qui a été mise en place par les autorités de l’éducation, n’a pas connu grande réussite, l’accès à internet étant très faible dans le pays. Selon le rapport de HootSuite et We are Social, sorti en janvier 2020, le taux de pénétration internet en Guinée était de 20%.

L’Etat a, en partenariat avec la société MTN, mis en place un système gratuit d’accès à la plateforme, mais cela reste toujours insuffisant quand on sait qu’il faut un smartphone ou un pc pour y avoir accès, ce qui est loin d’être à la portée de tous les élèves du pays.

Quelles solutions envisager ?

Dans certains pays africains, les autorités ont annoncé la reprise progressive des cours pour les prochains jours. Au Sénégal, la date du 2 juin a été annoncée par les autorités pour la reprise des cours uniquement pour les classes d’examen avant que celle-ci se voit reportée par le président Macky, même cas pour le Congo Brazzaville où les cours reprennent aussi ce 2 juin.

Face à l’échec patent des cours à distance, le gouvernement guinéen devrait donc opter pour la reprise des cours pour les classes d’examen avec le respect strict des gestes-barrières afin d’éviter l’hécatombe que pourrait causer une contamination de masse dans les écoles. Avec uniquement les classes d’examen, l’affluence dans les écoles sera très réduite et il y aura assez de place dans les salles de classe avec respect de la distanciation sociale.

Des cours par intermittence peuvent aussi être envisagés avec certains élèves le matin et d’autres l’après-midi, types de cours qui sont fréquents dans les différentes régions du pays, faute de places suffisantes pour les élèves.

Situation de la pandémie de Covid-19 dans le pays

Chaque jour, en fin de journée, l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire qui est en charge de la gestion de la Covid-19, publie les données mises à jour sur la maladie. À la dernière date du 1er juin 2020, le pays compte un cumul de 3844 cas positifs, 23 décès, et un cumul de 2135 guéris.
Les donnés sur la pandémie dans le pays peuvent être obtenus en infographie mise à jour quotidiennement sur @elhadjbah91.


Comment se familiariser avec le nouvel éditeur (Gutenberg) de WordPress

Depuis l’arrivée de la version 5.0 de WordPress, l’éditeur d’article et de page a été revu, et Gutenberg est devenu l’éditeur par défaut pour les sites même s’il est possible encore de revenir à l’éditeur classique.

Le nouvel éditeur de WordPress fonctionne en bloc, il est composé de deux différents onglets : Document et Block. L’onglet Document regroupe les informations de votre article que sont : la catégorie, les étiquettes, l’image à la une, le permalien de l’article, l’extrait, la visibilité, l’heure et la date de publication, l’auteur, etc.

Quant à l’onglet Block, il affiche les paramètres du bloc sélectionné : taille de police, couleur de texte et d’arrière-plan ainsi qu’un éditeur CSS au cas où on voudrait effectuer des modifications plus complexes à l’aide du CSS. Les boutons pour modifier, supprimer ou déplacer un bloc n’apparaissent qu’au survol des blocs.

Ce nouvel éditeur comprend plusieurs groupes de blocs accessibles en cliquant sur le + dans l’éditeur (voir capture ci-dessous), parmi ces groupes nous avons :

 

  • Blocs Communs : qui regroupe les blocs basiques – les titres, les paragraphes, les listes à puces, les citations, les images, les galeries d’images, les fichiers audio, vidéo, bannière, etc.
  • Mise en forme : ce sont les différents formats dans lesquels vous pourrez rédiger vos contenus – classique, HTML, code source, texte préformaté, mais aussi un bouton pour revenir à l’éditeur classique, etc.
  • Mise en page : il s’agit des blocs qui vous permettront de soigner votre mise en page avec des outils : séparateur, colonnes, boutons, saut de page, groupes etc.
  • Widget : vous pourrez, dans ce groupe, retrouver la plupart des widgets WordPress (calendrier, archives, commentaires récents, le nuage de tags, etc.) et les intégrer directement dans vos articles.
  • Contenu embarqué : ce sont des contenus intégrés (embed) depuis d’autres plateformes (YouTube, Facebook, Twitter, Instagram, Soundcloud, etc.)
  • Jetpack : dans ce groupe vous avez aussi accès à une liste des widgets wordpress dont entre autre l’insertion de boutons de paiements, de mailchimp de carte Mapbox, etc.

Autre nouveauté, les outils de mise en forme de texte auparavant disponibles en haut de la page de rédaction (gras, italique, ajout de lien etc.) apparaissent au survol du bloc sélectionné.

Notons aussi que le déplacement de n’importe quel bloc est possible. Le bloc sélectionné affiche à la marge gauche deux flèches (haut et bas) qui permettent de le déplacer.


CAN 2019 : le Syli inquiète à Conakry

La Coupe d’Afrique des Nations 2019 débute ce vendredi 21 juin avec le match Egypte – Zimbabwe à 20 heures TU. Le Syli national de Guinée entre en jeu dès samedi 22 juin avec une rencontre contre les Barea de Madagascar, qui jouent leur première CAN.

A Conakry, le Syli de Guinée ne rassure pas et les raisons de ce pessimisme sont nombreuses. En préparation de la compétition, l’équipe nationale a disputé trois matchs amicaux qui se sont terminés par trois défaites : 1-0 contre les Scorpions de Gambie, 1-0 face aux Écureuils du Bénin et 3-1 face aux Pharaons d’Egypte.

Certains observateurs expliquent cette suite de mauvaises performances par l’absence de la vedette de l’équipe, le milieu de terrain de Liverpool Naby Keita, qui soignait une blessure aux adducteurs. Mais bien qu’il soit aujourd’hui rétabli et est en liste pour la CAN, un footballeur n’est jamais à 100% de sa forme en retour de blessure.

Une équipe du Syli bancale pour entamer la CAN

Le principal attaquant de l’équipe, José Kanté, est forfait pour les deux premiers matchs de la Guinée contre Madagascar et le Nigeria à cause d’une blessure. Au cours du même match amical contre l’Egypte, le milieu de terrain Baissama Sakoh a aussi été blessé aux cuisses. Face à cela, le sélectionneur Paul Put a fait appel à Lass Bangoura qui lui aussi revient de blessure.

C’est donc une équipe du Syli bancale qui affrontera les Barea de Madagascar le 22 juin, les Super Eagles du Nigeria le 26 et les Hirondelles du Burundi le 30 dans le groupe B de la CAN.

En prime, un problème de primes

Après le premier match amical de préparation du Syli, les joueurs s’étaient mis en grève pour réclamer le paiement de l’intégralité de leurs primes des matchs amicaux. En Guinée, c’est une habitude : les joueurs ont beaucoup de peine à obtenir leurs primes. Cela n’encourage pas le onze national, mais malgré tout, nous comptons sur le Syli !

A L L E Z   L E S   E L E P H A N T S !


Comment intégrer un fil d’actualité Twitter sur votre blog [mis à jour]

Les widgets Twitter sont très importants en matière de blogging, et ils permettent de mettre en place une plage variée de widgets. Dans ce tutoriel, je vais vous montrer comment ajouter sur votre blog un widget Twitter avec un fil d’actualité de votre choix à partir du Dashboard (tableau de bord) de WordPress.

Nous allons dans un premier temps voir comment afficher sur votre blog un widget de votre compte Twitter qui affiche ainsi une liste de tout vos tweets et retweets comme vous pouvez le voir sur la barre latérale droite de ce site.

Fil d’actualité d’un compte

Pour mettre en place un widget qui affiche le fil d’actualité d’un compte Twitter quelconque, allez à cette adresse publish.twitter.com, au dessous de la question « What would you like to embed » dans la case « Enter a Twitter URL« , entrez votre nom d’utilisateur Twitter (@samantangn par exemple) cliquez sur la flèche de droite, descendez en bas, choisissez « Embedded Timeline », votre code HTML appairait au dessous, copiez le en cliquant sur Copy Code.

 

 

Rendez-vous maintenant dans le tableau de bord de votre blog, dans vos l’onglet « Apparence » ensuite « Widget », créer un widget « Texte », à l’endroit où vous voulez afficher le widget. Spécifier un titre et dans la case « contenu », entrez le code que vous avez déjà copié et cliquez sur « enregistrer ».

Et le tour est joué, vous avez votre fil d’actualité Twitter sur votre blog. Testez et posez vos questions aux commentaires. 🙂

widget-twitter-ma-guinee-pour-tous-2

Pour les fils d’actualités d’un hashtag, Twitter a supprimé cette fonctionnalité et donc n’est plus disponible pour intégration à votre blog.

 


La prorogation du mandat des députés guinéens provoque un tollé sur internet

A l’occasion de la fin du mandat des députés guinéens ce 13 janvier 2019, le président de la république a, dans un décret, prorogé leur mandat jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection législative prévue pour 2019. Cette prorogation de mandat ne passe pas inaperçue sur les réseaux sociaux. Sur Facebook et Twitter, les internautes réagissent.

Pour dénoncer cette prorogation de mandat, les internautes guinéens y vont de leurs commentaires, on s’autoproclame députés en se faisant appeler « Honorable » qui est le qualificatif utilisé pour designer les députés.

Appréciez vous-même les réactions :

 

 

 


Guinée : les 7 infox d’Alpha Condé sur TV5 Monde

Invité dans l’émission « Internationales » de TV5 Monde, le 30 septembre, le président guinéen Alpha Condé a brillé par ses erreurs, exagérations et allégations non vérifiées.

Dans cet article, nous allons revenir sur certaines de ses fausses informations véhiculées par le chef de l’Etat guinéen dans cette interview accordée à Christophe Chatelot du journal Le Monde, Sophie Malibeaux de RFI et Françoise Joly de TV5 Monde.

1- « La Guinée a eu le syli national et Hafia qui ont fait la gloire du football africain »

Dès les premières minutes, Alpha Condé a donné le ton avec les approximations. Il a annoncé : « la Guinée après l’indépendance a eu le syli national et Hafia qui ont fait la gloire du football africain », faisant allusion à l’équipe national et au club de Conakry de l’époque. Il est vrai que le Hafia a à trois reprises remporté la Ligue des Champions de la CAF en 1972, 1975 et 1977 mais le meilleur palmarès du syli national a été d’être finaliste perdant de la Coupe d’Afrique en 1976.

Donc je vois mal comment une équipe nationale qui n’a pu se hisser qu’une seule fois en finale de coupe d’Afrique peut faire la fierté du football africain.

2- « Ceux qui ont été torturés au Camp Boiro ont torturé des gens en 1985… »

Encore une fois, une approximation d’Alpha Condé avec une allure de fake news.

Au Camp Boiro, geôle du régime de Sekou Touré, plus de 50 000 personnes ont été assassinées selon Human Right Watch de suite de tortures, par exécution sommaire mais aussi par diète noire (privation de nourriture et de boisson jusqu’à ce que mort s’en suive).

Le président affirme que parmi ces victimes se trouvaient les personnes qui ont mené les opérations de répression de 1985. Après la tentative de coup d’Etat de Diarra Traoré contre le général Conté, certaines communautés avaient été lourdement touchées.

Cette fois-ci encore, l’approximation ne tient pas la route, parce que les dirigeants de la Guinée de 1985 qui, selon lui, ont « torturé des gens » n’ont pas subi de torture à Boiro… D’ailleurs, le camp a officiellement fermé en 1984.

3- « Le président Macron a 48 ans… »

Parlant du président français Emmanuel Macron, Alpha Condé affirme : « le président Macron a 48 ans, il n’était pas né, il ne connait pas [la situation post-coloniale] ». Pour cela, pas besoin de trop parler, Macron est né en décembre 1977 et donc il aura 41 ans  dans quelques semaines.

4- « Quand je suis arrivé au pouvoir l’inflation était à 28%, aujourd’hui l’inflation est à 8% »

Encore là, c’est exagéré, en 2010, à l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, le taux de l’inflation en Guinée était de 15,5%, puis à 21,4% en 2011, selon les données de l’Institut National de la Statistique dans un rapport publié en décembre 2012.

5- « À Conakry, on pouvait rester trois mois sans courant… »

Plus tard, Alpha Condé dira « à Conakry on pouvait rester trois mois sans courant, aujourd’hui non… », il est vrai qu’il y avait beaucoup plus de délestages à son arrivée au pouvoir en 2010, mais trois mois sans électricité à Conakry, là aussi c’est exagéré.

6- « La Guinée a été après l’Éthiopie le premier pays au sud du Sahara à avoir une compagnie aérienne »

Pour la énième fois, cette information n’est pas réelle. Bien avant Air Guinée créée en 1960, l’Afrique au sud du Sahara avait déjà connu plusieurs compagnies aériennes nationales dont : la compagnie sud africaine Trek Airways (1953), la compagnie aérienne du Gabon (1951), Ghana Airways (1958), Air Namibie (1946), Nigeria Airways (1958). De ce fait, l’allégation est fausse.

7- « En dehors du Maroc la Guinée est le seul pays africain où le paysan peut sur son téléphone commander le tracteur… »

Là aussi c’est carrément une intox, en Guinée, des paysans n’ont aucun moyen d’acheter des tracteurs ou de l’engrais à partir de leur téléphone.

Cette liste est loin d’être complète et, dans ce pays, il sera vraiment difficile de lutter contre les fake news si c’est le président qui est le principal promoteur des infos non-vérifiées… Donnez aussi les fakes news que vous avez remarqué au cours de cette interview dans les commentaires.


Guinée: les images du pont de Linsan rénové tournent à la dérision

Les réseaux sociaux sont de nos jours le meilleur moyen pour dire ce qu’on a envie de dire et ce qu’on ne pouvait pas dire avant cette époque. C’est aussi un moyen de saluer de bonnes œuvres et de dénoncer les mauvaises attitudes et actions.

En Guinée, l’illustration la plus récente, c’est les images du nouveau pont de Linsan qui a été récemment rénové par le ministère des travaux publics.

Le 20 juin dernier, le pont de Linsan sur la route nationale n° 1 entre Kindia et Mamou vieux de 86 ans s’est effondré. Le ministère de tutelle s’est mis en branle pour organiser la rénovation de l’ouvrage. Après un mois d’intenses travaux, le ministre Moustapha Naité des Travaux Publics a annoncé la fin des travaux et la mise en service du pont dans trois semaines.

L’ouvrage est visiblement très mal fait, et, depuis, est devenu la risée des internautes. Certains l’assimilent à un hôtel, avec des trous ressemblants à des fenêtres. Des images retouchées circulent sur les réseaux sociaux où on aperçoit un toit au dessus du pont, que certains assimilent ironiquement à une villa que le ministre se serait faite construire.

Pour certains, le prix annoncé par le ministère est dérisoire pour ce travail bâclé : il s’élève à 10 milliards de franc guinéen (soit 1 million d’euro), selon le ministre Naïté.

Réactions des internautes sur la situation du pont de Linsan