Pourquoi #DeleteFacebook n’aura pas d’effets en Afrique

Article : Pourquoi #DeleteFacebook n’aura pas d’effets en Afrique
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29 mars 2018

Pourquoi #DeleteFacebook n’aura pas d’effets en Afrique

Depuis que le New York Times et le Guardian ont mis à nu le 17 mars dernier le scandale de Cambridge Analytica, qui est accusée d’avoir collecter les données personnelles de plus de 50 millions d’utilisateurs du réseau social, la firme de Zuckerberg a de sérieux problèmes.

Sur Twitter, le hashtag #DeleteFacebook qui appelle à supprimer Facebook a enregistré plus de 700 000 engagements, aux États-Unis, en Europe, plusieurs utilisateurs ont entendu ce message et ont supprimé leurs profils.

De simples anonymes à des géants, les suppressions de compte se multiplient, le milliardaire sud-africain Elon Musk a supprimé les pages Facebook de ses entreprises Tesla et Space X après qu’un internaute lui ait lancé le défi de supprimer le compte s’il était « un homme ». Musk a répondu qu’il ne savait pas que SpaceX avait une page Facebook.


Autre géant qui a appelé à quitter Facebook, Brian Acton, le co-fondateur de Whatsapp qui a été racheté par Facebook en 2014. Sur son compte Twitter, il a brièvement annoncé « Il est temps », faisant allusion à la suppression de Facebook et à se soucier de sa vie privée.


Le cas de l’Afrique

Pour le grand public

Bien que toutes ces révélations fichent vraiment la trouille, en général, en Afrique « on s’en fout vraiment » que nos données personnelles soient à la portée de tout le monde et cette campagne ne fera pas grand effet.

Chez les internautes africains, il n’y a rien de dangereux ou de gênant que tout le monde sache où ils ont passé la journée, s’ils pratiquent du football ou pas, c’est quoi leurs passe-temps favoris.

Ils s’en foutent que leurs photos, données personnelles soient utilisées, vendues à telle ou telle société et pour quelqu’utilité que cela puisse être. Donc il ne faut pas s’attendre à ce que ce scandale vraiment sérieux puisse faire effet sur le Facebook africain.

Les médias et autres grandes entreprises

Demander par exemple à un média en ligne africain qui tire plus de 80% de son trafic de Facebook de supprimer sa page est un rêve qui ne se réalisera pas sitôt.

Comme on le dit, Facebook c’est le réseau social grand public surtout en Afrique, donc pour une entreprise qui veut se faire une présence en ligne, Facebook est un outil indispensable. « Moi, je ne suis pas Elon Musk » comme le disait le CEO d’un média en ligne à un internaute.

 

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Commentaires

Christian ELONGUE
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Merci pour ce billet informatif. J'ignorais qu'une pareille campagne était en cours. Mais je sais néanmoins que la protection des données personnelles est cruciale. Malheureusement comme, tu l'as relevé, très peu s'en soucie sur le continent.
J'ai des amis qui affiche chaque instant de leur vie sur les réseaux sociaux, ignorant que ces données, même lorsqu'elles sont supprimées, ne disparaissent jamais véritablement de la toile.
Aujourd'hui, à l'économie de la connaissance, l'information c'est le pouvoir et FB tire sa puissance des données que nous y téléchargeons volontairement et "bêtement" chaque jour pour les revendre aux entreprises, pour des finalités, qui ne sont pas toujours catholiques.
Soyons prudents dans nos usages et pratiques en ligne ! Tout ce qu'on y met, est archivé à jamais...

Elhadj Boubacar
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Vraiment il faut de la prudence avec ces RS, c'est un sujet très intéressant les données personnelles, il faut penser à éduquer les masses pour qu'attention soit faite face à cela!