Pourquoi #DeleteFacebook n’aura pas d’effets en Afrique
Depuis que le New York Times et le Guardian ont mis à nu le 17 mars dernier le scandale de Cambridge Analytica, qui est accusée d’avoir collecter les données personnelles de plus de 50 millions d’utilisateurs du réseau social, la firme de Zuckerberg a de sérieux problèmes.
Sur Twitter, le hashtag #DeleteFacebook qui appelle à supprimer Facebook a enregistré plus de 700 000 engagements, aux États-Unis, en Europe, plusieurs utilisateurs ont entendu ce message et ont supprimé leurs profils.
De simples anonymes à des géants, les suppressions de compte se multiplient, le milliardaire sud-africain Elon Musk a supprimé les pages Facebook de ses entreprises Tesla et Space X après qu’un internaute lui ait lancé le défi de supprimer le compte s’il était « un homme ». Musk a répondu qu’il ne savait pas que SpaceX avait une page Facebook.
I didn’t realize there was one. Will do.
— Elon Musk (@elonmusk) 23 mars 2018
Autre géant qui a appelé à quitter Facebook, Brian Acton, le co-fondateur de Whatsapp qui a été racheté par Facebook en 2014. Sur son compte Twitter, il a brièvement annoncé « Il est temps », faisant allusion à la suppression de Facebook et à se soucier de sa vie privée.
It is time. #deletefacebook
— Brian Acton (@brianacton) 20 mars 2018
Le cas de l’Afrique
Pour le grand public
Bien que toutes ces révélations fichent vraiment la trouille, en général, en Afrique « on s’en fout vraiment » que nos données personnelles soient à la portée de tout le monde et cette campagne ne fera pas grand effet.
Chez les internautes africains, il n’y a rien de dangereux ou de gênant que tout le monde sache où ils ont passé la journée, s’ils pratiquent du football ou pas, c’est quoi leurs passe-temps favoris.
Ils s’en foutent que leurs photos, données personnelles soient utilisées, vendues à telle ou telle société et pour quelqu’utilité que cela puisse être. Donc il ne faut pas s’attendre à ce que ce scandale vraiment sérieux puisse faire effet sur le Facebook africain.
Les médias et autres grandes entreprises
Demander par exemple à un média en ligne africain qui tire plus de 80% de son trafic de Facebook de supprimer sa page est un rêve qui ne se réalisera pas sitôt.
Comme on le dit, Facebook c’est le réseau social grand public surtout en Afrique, donc pour une entreprise qui veut se faire une présence en ligne, Facebook est un outil indispensable. « Moi, je ne suis pas Elon Musk » comme le disait le CEO d’un média en ligne à un internaute.
Moi je ne suis pas ElonMusk 😂
— Abdrahmane Diallo™ (@abdrahmane_d) 24 mars 2018
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