Guinée – 3e mandat, pourquoi ce silence d’ABLOGUI et de la société civile ?
Je veillais, j’écrivais, relisais, effaçait, changeais de papier…Des nuits presque blanches j’ai vécu. Des dizaines de papier j’ai gaspillé. Des dizaines d’heures je me suis concentré. Des sorties nombreuses je me suis privé. Des kilos de calories j’ai dépensé, tout cela pour ne pas présenter un texte pas compétitif lors de la sélection de nouveaux mondoblogueurs.
J’ai bossé. Oui j’ai travaillé. J’ai vraiment pas chômé durant cette période. Et cela n’a pas été vain car ce travail a vraiment porté fruit. Une fois les productions envoyées, nous sommes restés en attente de réponses. Ça a duré des jours, une semaine…
Ça devrait être mon premier billet. Oui celui de s’auto-feliciter. Mais les circonstances en ont décider autrement. D’ailleurs pas seulement les circonstances sont à accuser là. Je n’y avais pas pensé aussi. L’idée m’est venu récemment de faire un billet sur ça.
Ma Guinée Pour Tous est donc né après cette sélection. Ce blog est donc une vitrine pour la Guinée, j’aborderais dessus, des sujets de politique, de société, d’environnement et pas seulement. J’ai eu du mal a choisir de nom pour le blog. Une idée me passe par le cervelet, « Ma Guinée Pour Tous ». C’était donc décidé, un blog fait pour que chacun guinéen s’y retrouve.
A bientôt pour des billets et bon weekend.
Peine perdue Mr le président, n’y pensez-même pas au risque de finir comme certains de vos « anciens amis » si je peux les appeler comme ça, le cas du Burkina avec votre frère Blaise Compaoré est encore frais dans les mémoires, j’ose croire que cela a servi de leçon même si, en politique l’obstination est grande.
Dimanche face à la presse Alpha Condé a laisser entendre : « Les gens sont trop pressés pour parler déjà de 2020, le peuple est souverain… » pour ne pas dire qu’en 2020 nous tenterons modifier la constitution pour un 3e mandat, c’est sera au peuple de décider, il a par cette déclaration emboiter le pas au patron de la mouvance présidentielle à l’assemblée, Damaro Camara qui disait le 11 mai dernier « Ça relève de la volonté du peuple mais la volonté du parti est de rester au pouvoir. Si par référendum le peuple veut qu’il se présente, légalement il peut se présenter. Il a les moyens physique et mental de le faire pourquoi pas. Si c’est légitime, si c’est légal et constitutionnel je l’accompagnerai »
Non, je pense que le peuple a déjà décidé, en approuvant une constitution dans la quelle un article limite le nombre de mandats présidentiels à deux « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct. La durée de son mandat est de cinq ans, renouvelable une fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non » stipule l’article 27 de la constitution.
Ce n’est pas tout, l’article 154 de la constitution met un verrou inviolable sur une éventuelle modification de cet article : « La forme républicaine de l’État, le principe de la laïcité, le principe de l’unicité de l’État, le principe de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, le pluralisme politique et syndical, le nombre et la durée des mandats du Président de la république ne peuvent faire l’objet d’une révision ».
C’est assez clair, le peuple ne se laissera pas faire, je vous informe que des actions sociales (campagne sur les réseaux sociaux) seront bientôt lancées pour dénoncer ces pensées qui, si ne sont pas dénoncées peuvent conduire à des décisions qui risquent de couter chères à la Guinée.
« Ce n’est ni Le Monde, ni le Figaro, ni RFI, ou quoi que ce soit, qui dirige la Guinée. Qu’ils écrivent ce qu’ils veulent. Moi, mon seul juge, c’est le peuple de Guinée et le peuple africain, c’est tout. Tant que je mène la politique que mon peuple veut, personne ne me dira qu’il m’a donné de l’argent. » Oui c’est bien vous qui dirigez la Guinée, on le sait, vous menez la politique que votre peuple veut, d’accord, dans ce cas, Mr le président retenez-le pour de bon, le peuple ne veut et ne voudra jamais d’un 3e mandat en Guinée.
S’étant proclamé Mandela, je pensais que vous partiriez à la fin de votre premier mandat, mais maintenant, je vous exhorte de partir à la fin de ce dernier surtout la tête haute, donc sans approfondir cette idée que vous avez exprimée ce dimanche, demandez conseils à Compaoré.
A bon entendeur salut !
C’était en fin de l’année dernière, en octobre 2015, se tenait l’élection présidentielle en Guinée, élection qui propulsera le président sortant Alpha Condé dès le premier tour avec 57,85 % des voix, le coup KO comme ça avait été le slogan de campagne du parti présidentiel.
Une élection dans les conditions normales se déroule dans des règles transparentes, où chacun est libre de voter lucidement pour le candidat de son choix, après le vote, les voies sont comptées par une commission mixte formée dans chaque bureau de vote.
Après ce décompte, les résultats sont réunis à la centralisation par préfecture et transmis à la CENI nationale à Conakry.
Telles sont les conditions théoriques selon les quelles une élection doit se dérouler.
Mais comment s’est déroulée cette élection ?
L’avant élection
Avant les élections, une multitude d’anomalie on caractérisé l’avant scrutin, à propos de la liste électorale, des enrôlements de mineurs ont été constatés ci et là, des élèves de l’élémentaire (CM1, CE2…) se sont enrôlés et cela à plusieurs reprises, a cet effet, des centres d’enrôlements avaient même été installé au sein des écoles élémentaires afin de permettre que tout les enfants soient recensés comme l’a demandé le président. Le vice maire de la commune urbaine de Kankan dans la même région s’est aussi enrôlé à quatre reprises, les images ont fait le tour des réseaux sociaux.
Pire, on a même vu un ministre de la république en l’occurrence le ministre Louceny Camara s’enrôler aussi à quatre reprises, comme on aime à le dire « l’exemple vient d’en haut et l’imitation d’en bas ».
Si des corrections avaient été faites sur le fichier, cela serait corrigé mais toutes ces personnes ont reçu autant de cartes d’électeur que le nombre de fois qu’ils se sont enrôlés.
Le jour de l’élection
Le 11 octobre le scrutin s’est déroulé dans le calme mais dans des conditions pas transparentes, le jour du vote, certains bureaux de vote ont ouvert tard, il n y avait pas d’encre indélébile dans d’autres, ce qui ouvrait la voie à des votes multiples.
Des bureaux de vote ont travaillé ce jour jusqu’à 23 heures dans certaines localités (après autorisation de la CENI) alors que la loi électorale stipule que les bureaux de vote doivent fermer à 18 heures 30.
La liste électorale sur laquelle doit signer chaque votant est imprimée pêle-mêle, pour retrouver une personne on perd une dizaine de minutes, les agents de la Commission Électorale (CENI) ont été obligé de faire signer les votants devant d’autres noms que les leurs, ce qui est une autre violation du code électoral.
Le jour du vote, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) publie deux communiqués, l’un autorisant le vote sans enveloppe et l’autre donnant l’autorisation à certains bureaux de vote de fonctionner jusque tard dans la nuit, on ne change pas les règles du jeu pendant le match non ?
L’après élection
L’élection terminée, place au décompte des voies maintenant, ce décompte nous réservait d’autres surprises, dans plusieurs bureaux de vote le nombre de votants était de loin plus nombreux que le nombre d’inscrits, certaines fois le double.
Par exemple une grande circonscription électorale, celle de N’Zerekoré en l’occurrence qui comptaient 151.467 inscrits à enregistré un total de 157.772 votants soit exactement 6305 électeurs de plus. Surement des votes répétitifs qui peuvent entacher le résultat contrairement à ce qu’a annoncé la mission d’observation de l’union européenne «Ce que nous avons vu, observé, et ce qui nous a été signalé, pour moi n’entache pas la régularité du vote ».
C’est donc comme ça et dans ces conditions que sont donc déroulés l’élection présidentielle du 11 octobre 2015 en Guinée Conakry. Heureusement, tout est bien déroulé dans le calme, la sérénité, il n y a pas eu de morts, ni même de blessés et toutes les parties ont été félicités pour cela.
Cette journée restera à jamais gravée dans ma mémoire, des décennies après ce grand moment de ma jeunesse, je m’en rappellerais toujours comme si ça datait de la veille. Cet événement est bien sûr comme certains l’ont déjà deviné la première fois que j’ai rencontré ma meilleure amie.
Ce fut un après-midi de février, mon téléphone crépita. Voyant le numéro je sursautai de joie et m’empressai pour répondre. Ayant décroché, j’entendis sa belle voix qui me demandait si j’étais disponible pour qu’elle vienne chez moi.
Je l’attendis avec impatience, dans l’après midi, alors qu’un soleil éclatant frappait du dessus de nos têtes, je vis une jeune fille d’une allure attirante, de grande taille, des yeux blanchis par une beauté envoûtante, qui fonçait vers moi. L’ayant reconnu, je partis à sa rencontre l’invita à prendre place.
Avant de s’asseoir je lui tendis la main, on se salua, je retins sa main tellement douce au toucher qu’elle comprit que je ne voulais pas la lâcher.
Une fois assise, je lui donnais un jus de fruit, on se salua par les « basiques », on se montrait timides les premières minutes avant d’être emportés, dans les cœurs, par cette forte amitié. Nous nous amusâmes, discutâmes avec joie.
Je sentis, en étant en contact avec sa peau, une douceur qui m’obligeait certaines fois à l’étreindre fort dans mes bras, jusqu’à ce qu’elle se rendit compte de mon émotion.
Nous ne restâmes ensemble que seulement quelques minutes, pas plus d’une demi-heure, ce jour là. On se rappelle toujours de « notre première rencontre » et chacun affirme retenir de près toutes les secondes que nous avons passé ensemble cet après-midi.
Aujourd’hui, nous sommes amis depuis deux ans. Grâce à ce moment!