Elhadj Boubacar

« Le chinois est mort » la bourde du PM guinéen qui devient la plaisanterie type des réseaux sociaux

Dans un communiqué publié ce 24 juillet 2018, le bureau de presse de la présidence de la république a annoncé la mort du « Chinois » qui devait s’occuper de l’électrification de la Haute Guinée.

Suite à cette mort du chinois, l’électrification de cette région de la Guinée aurait donc été annulée selon le communiqué du bureau de presse de la présidence de la république et comme l’a annoncé le Premier ministre au cours d’une rencontre avec les jeunes ressortissants de la dite région.

Depuis cette annonce, les réseaux sociaux guinéens se sont enflammés, chacun y va de sa plaisanterie avec des dérisions qui dépassent l’entendement.

Lisez ici quelques réactions des internautes !

 

Vous trouverez encore plus de réactions en suivant ce lien #LeChinoisEstMort.


Prix du carburant : c’est faux 8 000 Leones ne font pas 11 553 francs guinéens

Dans une optique de se défendre face à la révolte populaire qui a éclaté après l’augmentation du prix de carburant à la pompe, le gouvernement guinéen use de tous les moyens pour convaincre l’opinion nationale et internationale que leur décision est bien fondée.

Après les propos du porte-parole du gouvernement guinéen Aboubacar Sylla, qui a annoncé que le gouvernement perdrait chaque mois plus de 100 milliards de francs guinéens s’il continuait de subventionner le carburant, voici que ceux du ministre des hydrocarbures qui lui, parlait du prix du baril de pétrole, contiennent des chiffres erronés. « Le cours de baril oscille actuellement entre 75 et 78 ISD, soit un pourcentage d’augmentation d’environ 58% par rapport à mars 2015 où le cours de baril se situait entre 46 à 48 USD, disait Zakaria Koulibaly dans la presse. Ces préalables légitiment ainsi toute décision d’augmentation du prix du carburant, en adéquation avec les prescriptions budgétaires. » Pourtant, le prix du baril de pétrole n’a jamais atteint 75 USD depuis février 2018.

Evolution du prix du baril de pétrole de février à juillet 2018 avec prixdubaril.com

Après toute cette gymnastique verbale pour faire avaler la couleuvre aux populations guinéennes, c’est le ministre de la communication Amara Somparé qui, après une augmentation du prix du carburant en Sierra Leone, a joué à l’intox. Dans un tweet, il explique ainsi que 8000 Leones valent 11553 francs guinéens :

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Sur toutes les plateformes spécialisés dans la conversion de monnaie, pourtant, que ce soit sur Boursorama, XE, Oanda ou autre, les 8 000 leones n’atteignent jamais les 11 500 francs guinéens annoncés par le ministre. Les 8 000 SLL varient entre 8 700 et 8 900 GNF.

Conversion de 8000 SLL en GNF avec Boursorama
Conversion de 8000 SLL en GNF avec Oanda
Conversion de 8000 SLL en GNF avec XE


Bac 2018 en Guinée, une partouze de fraudes à web ouvert

Nous sommes en fin d’année scolaire 2017-2018 en Guinée et c’est la période du BAC, cet examen qui donne accès aux portes de l’université, après un remaniement gouvernemental, le nouveau ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation a réaménagé le calendrier des examens en ne laissant aucun jour de repos aux élèves et aux enseignants.

Ce bac 2018 a connu des cas de fraudes sans précédent. Dès la veille du BAC qui a commencé le 27 juin dernier, des fuites de sujets ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook Messenger où élèves et professeurs ont créée des groupes de chat à travers lesquels ils se transmettent des sujets, mais aussi des traités.

Le pire dans cette histoire, c’est que ces groupes de chat fonctionnent à temps plein même pendant les épreuves, ce qui signifie que les candidats rentrent dans les salles avec des smartphones, mais aussi des montres connectées (smartwatches).

La surveillance est donc laxiste à 120%, comment comprendre que des candidats qui, normalement doivent être systématiquement fouillés à l’entrée des salles d’examen, puissent s’y introduire avec des téléphones et pire, qu’ils aient le temps de communiquer en présence des surveillants (photographier les sujets, les envoyer par Messenger, écrire des messages, attendre des traités…)

« Nous avons créé des groupes sur Messenger et sur Whatsapp, nous photographions les sujets avec des smartwatches que nous avons, et même des téléphones, pour les envoyer dans ces groupes et des professeurs qui y sont aussi les traitent pour nous et les renvoie par le même biais » a expliqué un candidat à la presse.

Le nouveau ministre de l’Education Nationale Mory Sangaré, qui est venu mettre en cause tout le dispositif, mais aussi le calendrier qu’avait mis en place son prédécesseur, les trois examens (Entrée en 7e, BEPC et Baccalauréat) se sont tous déroulé sans aucun jour de repos et sans aucun intervalle entre les examens.

Outre ces décisions malsaines du ministre, les surveillants qui laissent les élèves frauder sont à identifier et à sanctionner même si apparemment le problème est général (dans toutes les villes du pays, la situation est pareille).

Sur les réseaux sociaux, on s’indigne de cette fraude massive.

Capture d’écran vidéo filmé par un candidat au Bac 2018

 


Pourquoi #DeleteFacebook n’aura pas d’effets en Afrique

Depuis que le New York Times et le Guardian ont mis à nu le 17 mars dernier le scandale de Cambridge Analytica, qui est accusée d’avoir collecter les données personnelles de plus de 50 millions d’utilisateurs du réseau social, la firme de Zuckerberg a de sérieux problèmes.

Sur Twitter, le hashtag #DeleteFacebook qui appelle à supprimer Facebook a enregistré plus de 700 000 engagements, aux États-Unis, en Europe, plusieurs utilisateurs ont entendu ce message et ont supprimé leurs profils.

De simples anonymes à des géants, les suppressions de compte se multiplient, le milliardaire sud-africain Elon Musk a supprimé les pages Facebook de ses entreprises Tesla et Space X après qu’un internaute lui ait lancé le défi de supprimer le compte s’il était « un homme ». Musk a répondu qu’il ne savait pas que SpaceX avait une page Facebook.


Autre géant qui a appelé à quitter Facebook, Brian Acton, le co-fondateur de Whatsapp qui a été racheté par Facebook en 2014. Sur son compte Twitter, il a brièvement annoncé « Il est temps », faisant allusion à la suppression de Facebook et à se soucier de sa vie privée.


Le cas de l’Afrique

Pour le grand public

Bien que toutes ces révélations fichent vraiment la trouille, en général, en Afrique « on s’en fout vraiment » que nos données personnelles soient à la portée de tout le monde et cette campagne ne fera pas grand effet.

Chez les internautes africains, il n’y a rien de dangereux ou de gênant que tout le monde sache où ils ont passé la journée, s’ils pratiquent du football ou pas, c’est quoi leurs passe-temps favoris.

Ils s’en foutent que leurs photos, données personnelles soient utilisées, vendues à telle ou telle société et pour quelqu’utilité que cela puisse être. Donc il ne faut pas s’attendre à ce que ce scandale vraiment sérieux puisse faire effet sur le Facebook africain.

Les médias et autres grandes entreprises

Demander par exemple à un média en ligne africain qui tire plus de 80% de son trafic de Facebook de supprimer sa page est un rêve qui ne se réalisera pas sitôt.

Comme on le dit, Facebook c’est le réseau social grand public surtout en Afrique, donc pour une entreprise qui veut se faire une présence en ligne, Facebook est un outil indispensable. « Moi, je ne suis pas Elon Musk » comme le disait le CEO d’un média en ligne à un internaute.

 


Ce ministre qui ne sait pas lire et qui devient la risée des réseaux sociaux

Ibrahima Kalil Konaté, alias K au carré, est le ministre guinéen de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation. La semaine dernière, à l’assemblée nationale, ce ministre a brillé par son incapacité à lire les chiffres du budget de son département qu’il était pourtant venu présenter aux députés.

Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, le ministre Konaté a tâtonné plus d’une minute pour lire les chiffres du montant total du budget de son ministère – celui-ci s’élève à des milliers de milliards de franc guinéen.

« Le présent budget qui vous est soumis s’élève à mille.. à … mille cent trente trois… c’est un enseignant qui parle hein, je ne suis pas beaucoup affronté aux montants, … à mille cent trente trois…. à un million cent trente trois milliards neuf cent mille cinq cent quarante cinq mille… » affirme le ministre avant d’ironiser « Monsieur Fodé Oussou (député de l’opposition) tu ne me diras pas le contraire« .

Sachant que son chiffre était erroné, il réessaie : « Mille milliards… quatre cent soixante-seize… mille quatre cent soixante-seize milliards sept cent vingt neuf millions huit cent soixante-douze millions repartis comme suit » a conclu le ministre pensant que c’était le bon chiffre alors que non.

Depuis ce passage, les réseaux sociaux se sont enflammés avec des moqueries de tout genre sur le ministre, avec une remarquable ironie, un internaute justifie la mort de l’artiste Johnny Hallyday et de l’académicien Jean D’Ormesson par cette mésaventure du ministre Konaté.

Lisez plutôt les réactions des internautes sur les réseaux sociaux.

 

L’incapacité du ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a même dépassé les frontières nationales : la vidéo du béninois Axel Merryl, dans laquelle il se fout pas mal du ministre Kalil Konaté, a fait près de 100.000 vues sur les réseaux sociaux.

Et après Ibrahima Kalil Konaté, c’a été au tour du ministre de la Culture et du patrimoine historique (qui normalement devrait être pétri de talent et de culture). M. Bantama Sow, sur son compte Facebook, publie des posts avec des fautes d’orthographes qu’un bon élève de l’élémentaire ne ferait jamais.

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Et président fondateur péta un plomb !

Dans le far west du Gondwana, président fondateur ne semble plus savoir ce qu’il dit ou fait, on se croirait dans cette autre république où celui qui dirige depuis un an maintenant, dit à coup de tweet tout ce qui lui vient à la tête. Mais même lui, n’oserait pas s’aventurer dans cette aventure que commence président fondateur.

Au Gondwana, depuis deux semaines maintenant, le secteur de l’éducation est paralysé par une grève des enseignants. Président fondateur au lieu de calmer les ardeurs, s’essaie à un exercice des années 60 en décrédibilisant les syndicalistes et en qualifiant la grève d’illégale et de sauvage.

Pire, il menace tout journaliste et tous médias qui donnerait la parole à un des syndicalistes qui ont appelé à la grève.

Le week-end dernier, président fondateur a, lors de l’Assemblée générale du parti État, le RPG (Rassemblement du Peuple Gondwanais) menacé de fermer toute station de radio qui diffuserait un communiqué ou une quelconque communication des syndicalistes qui ont appelé à la grève des enseignants.

N’est-ce pas dans les facultés de droit qu’on enseigne que la liberté d’expression et d’opinion est un des principes sacro-saints de l’Etat de droit ?

Président fondateur n’a t-il pas prétendu avoir été professeur de droit dans le pays des droits de l’homme (la République de M’bengue) ?

N’est ce pas la constitution du pays qui donne à tout citoyen de ce pays, la liberté d’expression et d’opinion ?

Menace de fermeture qui a été ensuite mise à exécution dès ce lundi 26 novembre 2017 après qu’une radio privée ait appelé un des syndicalistes pour une interview, quelques minutes après l’interview, la fermeture de cette radio à été ordonnée et exécutée.

La HAC interpelle président fondateur

Après la fermeture de cette radio, la Haute Autorité de la Communication rappelle président fondateur à l’ordre et réaffirme qu’elle est la seule institution nationale à avoir le pouvoir de sanctionner un média, ce qui veut dire que président fondateur fait usage d’abus de pouvoir.

« L’article 40 de la Loi Organique L/2010/002/CNT du 22 juin 2010 portant Liberté de la presse et l’article 51 de la Loi Organique L/2010/003/CNT du 22 juin 2010 confèrent à la HAC et à elle seule la prérogative de sanctionner les médias par un avertissement, une mise en demeure, une suspension ou une annulation de la licence d’autorisation » indique le communiqué.

Cette tentative de musellement s’inscrit-elle dans une logique d’une présidence à vie de président fondateur?



Où en est la planification familiale en Guinée ?

La planification familiale permet aux populations d’atteindre le nombre souhaité d’enfants et de déterminer quel sera l’espacement des naissances. La Guinée est particulièrement en retard dans ce domaine.

Selon l’OMS, 225 millions de femmes dans les pays en développement souhaiteraient retarder le moment d’avoir un enfant ou ne plus avoir d’enfants, mais n’utilisent aucun moyen de contraception.

En cette période de grande croissance démographique en Afrique, il est primordial de se planifier et de porter haut la planification familiale pour limiter et contrôler les naissances. Le déséquilibre entre l’accroissement démographique et la croissance économique est important, et si la croissance démographique n’est pas contrôlée, la précarité ne fera qu’accroître et avec elle, tout un tas de problèmes.

Planification familiale, quels enjeux en Guinée ?

En Guinée, le taux de prévalence de la planification familiale est très faible et évolue de façon lente. Selon une étude du ministère de la santé intitulée « Enquête sur la démographie et la santé », le taux de prévalence de la planification familiale était de 6% en 2005 contre 7% en 2012. Avec un indice synthétique de fécondité estimé à 5,1 enfants par femme, il est primordial de militer en faveur de la planification.

Autre facteur à cause duquel la planification familiale doit être mise en avant : le taux très élevé de mortalité maternelle. En Guinée, il était de 710 pour 100 000 naissances vivantes, en 2012, selon le ministère en charge de la santé.

Planification familiale, une chose à fuir ?

Des méthodes de contraception traditionnelle permettant aux couples d’espacer leurs naissances de trois ans ou plus existent dans la société guinéenne, dont entre autres l’allaitement maternel pendant deux ans. Dans la tradition guinéenne, il est dit que pour qu’un enfant soit robuste et sain, il faut que sa maman l’allaite pendant deux ans minimum et qu’elle évite, pendant cette période toute relation sexuelle avec son mari.

En Guinée où la population est à majorité analphabète (seulement 30% de la population savait lire en 2015), les Guinéens et les femmes en particulier sont très réticents à la planification, notamment aux méthodes occidentales de contraception. Dans les régions rurales, un contraceptif est considéré comme un produit importé par les Occidentaux pour que les femmes africaines ne procréent plus. Alors que le préservatif est considéré comme une affaire de pervers. Si on voit un homme marié avec un préservatif, on le  soupçonne d’adultère.

Pour faire court, et répondre la question posée ci-dessus, la planification familiale n’est pas à fuir, mais un programme à suivre pour pouvoir contrôler ses naissances.

Planification familiale en Guinée, où en sommes-nous ?

Peu de femmes se planifient en Guinée. La réticence est un cause, mais le principal frein à la planification familiale est le manque d’informations appropriées.

Selon le Plan d’action national de repositionnement de la planification familiale en Guinée 2014-2018 du ministère de la santé et de l’hygiène publique en collaboration avec le Partenariat de Ouagadougou, l’USAID et l’UNFPA, sur un total de 2 875 000 femmes en âge de procréer, seules 864 000 montraient de l’intérêt pour la planification en 2012.

La majorité de ces 864 000 femmes qui se disent intéressées par la planification familiale n’y a pas accès pour diverses raisons : manque de connaissances sur la planification, peur des effets secondaires, etc. D’après la même étude, en 2012 en Guinée, seulement 173 000 femmes ont eu à utiliser les méthodes de contraception modernes.

Que faire pour plus d’accès à la planification ?

Avec un si faible pourcentage d’accès à la contraception, un long chemin reste donc à parcourir pour plus d’accès des femmes à la planification familiale, pour atteindre cet objectif, plusieurs stratégies sont à mettre en place. Parmi ces stratégies, citons :

  • Organiser un plaidoyer en direction des religieux afin qu’il soit introduit dans les sermons et autres prêches des messages favorables à la planification familiale ;
  • Passer par les médias et les journalistes pour expliquer aux populations les avantages de la planification familiale ;
  • Demander aux blogueurs et web activistes, de véhiculer plus d’informations sur les méthodes de contraception ;
  • Instaurer dans les centres de santé ruraux et urbains (qui reçoivent beaucoup de femmes en âge de procréer) des programmes de vulgarisation de la planification ;
  • Insérer dans les programmes scolaires des cours relatant l’importance de la planification familiale.


Triste  ! Une montagne d’ordures tue plusieurs personnes à Conakry

On ne le dira jamais assez, la lutte contre l’insalubrité est un enjeu en Guinée. On se fatiguera jamais de le péter et répéter, Conakry est sale. On n’arrêtera jamais de le répéter l’insalubrité de Conakry tue à petit mais maintenant à grand feu aussi.

Ce mardi 22 août 2017, c’est un drame que Conakry a connu, alors que le cas des 10 morts dans l’accident de Kindia est frais dans les esprits. Que les 18 assassinés du restaurant Istambul de Ouaga nous reviennent aux méninges. Que les centaines de morts de Freetown nous fendent toujours les cœurs. Que les morts de Douentza et de Tombouctou nous ulcerisent. C’est encore plusieurs vies que nous perdons ce mardi à Conakry.

Une montagne d’ordures de tout genre, entretenue là par les autorités à quelques microns des habitations, s’est écroulé sur des maisons d’habitations et fait 8 morts selon un bilan encore provisoire.

L’indignation est forte, le président de la république s’est rendu sur les lieux, a présenté ses condoléances aux familles des victimes, mais que sera la suite ? Rien comme le dit le blogueur Alimou Sow.

 » Beaucoup d’indignation, un ruisseau de larmes de crocodile, de la récupération politico-démagogique et quelques actions bénévoles. Puis ce sera tout. Les soufflets retomberont, les morts seront enterrés, la vie reprendra son cours normal, la décharge continuera à se remplir et à empoisonner les riverains » dit-il en substance.

Sur les réseaux sociaux, la désolation est à son comble, Facebook et Twitter sont inondé par des messages évoquant ce triste drame du quartier, situant les responsabilités de ce drame mais aussi des messages montrant des images d’autres lieux de la capitale guinéenne où les ordures sont roi.

 

 

Et cette image de ce monsieur qui portant une victime dans ses mains a fait le tour du net rappelant ainsi Soweto pour certains.

 

En espérant naïvement que quelque chose sera fait pour éviter à jamais de tels drames, prions pour le repos des âmes de toutes ces victimes.


Oubliant l’Afrique et ses problèmes, Alpha Condé veut réconcilier Riyad et Doha

Le ridicule ne tue pas dit-on, le professeur Alpha Condé nous a encore servi ! Rien ne va plus entre Riyad et ses alliés d’une part et Doha de l’autre. L’Arabie Saoudite et ses alliés dont notamment le Yémen, l’Egypte, la Jordanie ont annoncé le 5 juin dernier, la rupture de toutes relations diplomatiques avec le Qatar qu’ils accusent d’entretenir le terrorisme.

Des pays africains, la Mauritanie, le Niger, le Gabon, le Sénégal ont annoncé leur soutien à Riyad et ont eux aussi boudé le Qatar. Alpha Condé président de la Guinée et président en exercice de l’Union Africaine n’a quant à lui prit aucune position entre les deux puissances du Golfe même s’il a dans une lettre qu’il a adressé au roi saoudien réaffirmer « son soutien indéfectible à aux efforts si importants et consistants que Riyad ne cesse de mener des années durant, ».

Dans cette même lettre, Alpha Condé propose au roi saoudien sa médiation afin de réconcilier les deux Etats « je voudrais vous réaffirmer mon entière disponibilité, en ma qualité de Président en exercice de l’Union Africaine et de président d’un pays frère musulman, membre fondateur de l’OCI, d’apporter mon intermédiation et d’œuvrer sans relâche, avec toutes les bonnes volontés du monde, afin de trouver une solution pacifique et rapide à cette crise inopportune entre des frères amis » a indiqué le président.

De qui se fout-il ce cher Monsieur Alpha Condé ? Ca chauffe grave en RDC entre pouvoir et opposition, Alpha Condé trouve que c’est assez petit pour son gabarit de se proposer en médiateur dans ce pays. Des gens meurent dans le Kasaï en RDC, Alpha Condé suppose t-il que cette crise ne lui regarde pas ? Des centaines de milliers de personnes sont menacés de mourir de famine au Soudan du Sud, Alpha Condé ne sait-il pas que c’est ici l’Afrique et non au Qatar ou en Arabie Saoudite ? En Méditerranée, en Lybie, des milliers de migrants sont morts en tentant de rejoindre l’Europe, parmi eux, des milliers de guinéens, Alpha Condé pense t-il que cela relève de l’Union Africaine et que lui serait le boss de l’ONU ?

Professeur, pensez-vous être le Secrétaire Général de l’ONU, du CCG ou de l’OCI ? Non Elhadj Alpha Condé, à l’ONU c’est Guterres. Au Conseil  de Coopération du Golfe (CCG) c’est Abdullatif Al Zayani. A l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) c’est Youssouf al Ossaïmine. Vous professeur,  c’est l’Union Africaine que vous dirigez, que vous représentez je voulais même dire.

J’espère que le professeur Alpha Condé reprendra son bâton de pèlerins pour cette fois essayer de résoudre les problèmes qui assaillent l’Afrique.